Noël est bien plus qu’une simple fête célébrée le 25 décembre. Derrière les guirlandes lumineuses, les cadeaux sous le sapin et les rassemblements en famille se cachent des traditions séculaires, des symboles puissants et une histoire riche qui transcende les frontières et les cultures. Dans cet article, nous allons dévoiler les facettes méconnues de cette fête tant aimée et célébrée. Vous apprendrez tout sur les origines de Noël, les coutumes qui lui sont associées et des traditions comme les cadeaux et le sapin de Noël. Ainsi, Noël n’aura plus aucun secret pour vous.
L’origine de la fête de Noël
L’histoire de Noël est enracinée dans des traditions qui transcendent les frontières et les croyances religieuses. Bien que la plupart des gens associent Noël à la naissance de Jésus-Christ, les racines de cette fête remonteraient à des célébrations païennes bien antérieures. Le solstice d’hiver, marquant la nuit la plus longue de l’année, était souvent célébré dans les cultures anciennes.
Ces célébrations avaient pour but d’inviter le retour du soleil et l’abondance. Avec la propagation du christianisme, le 25 décembre a été choisi pour commémorer la naissance du Christ, fusionnant ainsi d’anciennes traditions païennes avec des croyances chrétiennes.
Le mot
Le terme « Noël » a une histoire complexe et riche. Il trouve ses racines dans le latin « natalis », qui signifie « de naissance », et est une version abrégée de « natalis dies », traduite par « jour de naissance ». Initialement utilisé dans un contexte ecclésiastique, ce terme servait à désigner la Nativité du Christ. Il n’est apparu sous sa forme actuelle qu’au XIVe siècle, après diverses variations régionales et orthographiques. Le mot « Noël » a également évolué en termes de sens.
En plus de désigner la fête chrétienne de la naissance de Jésus, il est devenu une interjection exprimant la joie ou un événement heureux. À partir du XVe siècle, « Noël » a aussi été utilisé pour qualifier les cantiques chantés en l’honneur de cette Nativité. L’usage du tréma sur le « e » de Noël a lui aussi varié dans le temps, mais la forme actuelle semble avoir pris le dessus.
La date
La célébration de Noël puise ses origines dans différentes traditions et coutumes. Avant de devenir une fête chrétienne, le solstice d’hiver, connu sous le nom de Yule chez les Vikings, était célébré comme un moment marquant le renouveau de la lumière sur l’obscurité. Les Saturnales romaines, tenues du 17 au 25 décembre, partageaient des similitudes avec cette célébration, en honorant le dieu Saturne et en suspendant les activités quotidiennes pour des réunions familiales.
En 354, le pape Libère cristallisa le 25 décembre comme le jour de la naissance de Jésus, en intégrant la notion de « lumière » spirituelle apportée par le Christ. Ce choix coïncidait également avec la modification du calendrier par Jules César, qui avait déplacé la date du solstice au 25 décembre. Ainsi, Noël a évolué pour englober diverses traditions et croyances, devenant une fête qui transcende les frontières culturelles, tout en conservant son lien avec la religion chrétienne.
Les premières Crèches
La crèche de Noël est une tradition datant du XIIIe siècle, initiée par saint François d’Assise pour célébrer la Nativité. Installée généralement entre le début de l’Avent et le 2 février, elle symbolise la naissance du Christ et l’attente de Marie et Joseph. La tradition des santons, ou petits saints est plus tardive. Elle a vu le jour en Provence pendant la Révolution française lorsque les églises étaient fermées.
Ces figurines étaient d’abord en carton ou en bois avant que Jean-Louis Lagnel n’opte pour l’argile. A la fin du XVIIIe siècle, il en est l’inventeur officielle. La disposition des personnages suit un rituel : la Sainte Famille est au cœur de la scène, complétée par l’âne, le bœuf et l’ange Gabriel. Les Rois mages s’approchent progressivement jusqu’à l’Épiphanie, tandis que bergers et moutons complètent la scène.
La tradition des cadeaux de Noël
À l’époque romaine, des étrennes étaient échangées pour célébrer la déesse de la santé Strenia. Plus tard, le christianisme associe cette pratique aux présents offerts par les Rois Mages au Christ né, symbolisant sa royauté (or), sa divinité (encens) et son humanité (myrrhe).
Avec le temps, l’échange de cadeaux s’est popularisé et a été inclus dans diverses traditions culturelles et religieuses. Aujourd’hui, bien que la tradition ait pris une tournure commerciale, l’idée fondamentale de partage et de générosité demeure.
En Europe, la date d’échange de cadeaux varie, du 6 décembre pour la Saint-Nicolas dans le nord et l’est de l’Europe, au 6 janvier pour l’Épiphanie en Espagne et en Italie. En France, certains croient encore que l’Enfant-Jésus apporte des cadeaux. Ce symbolisme religieux s’est estompé au XXe siècle, remplacé par la figure plus commerciale du père Noël.
La tradition des arbres de Noël
Le sapin de Noël est une tradition aux racines profondes et diverses, qui mêle, semble-t-il, des influences païennes et chrétiennes. Depuis l’Antiquité, les conifères ont été associés aux célébrations du solstice d’hiver, symbolisant la victoire de la lumière sur la pénombre. Les origines précises du sapin de Noël sont contestées : Lettonie et Estonie revendiquent chacune être le berceau de cette tradition, mais des historiens soulignent que ces premiers arbres n’étaient probablement pas liés à Noël.
La tradition du sapin de Noël tel que nous le connaissons aujourd’hui serait plutôt née au 16e siècle en Alsace, alors partie de l’Allemagne. Le réformateur protestant Martin Luther est souvent cité comme la première personne à avoir décoré un sapin avec des lumières, inspiré par la beauté d’une nuit étoilée. Depuis, la tradition s’est répandue dans le monde entier, adaptée et réinventée selon les coutumes et les cultures locales. Le sapin de Noël est ainsi devenu un symbole universel de la période des fêtes, tout en conservant des traces de ses origines variées.
D’où vient le père Noël ?
Enfin, ne le dites pas aux enfants, mais l’origine du père Noël remonte à Nicolas de Myre, un évêque turc du 4e siècle, connu pour sa générosité. Canonisé, il devient le centre de la fête de la Saint-Nicolas le 6 décembre. Malgré la réforme protestante, cette tradition perdure aux Pays-Bas sous le nom de Sinter Klaas.
Aux États-Unis, les immigrés néerlandais introduisent le personnage, qui devient Santa Claus. En 1821, Clement Clarke Moore le transforme en un personnage jovial dans son conte « The Night Before Christmas, » et en 1863, l’illustrateur Thomas Nast lui donne son apparence moderne et situe son domicile au Pôle Nord.
En 1931, Coca-Cola adopte ce personnage pour ses campagnes publicitaires, solidifiant son image actuelle, notamment sa tenue rouge et blanche. Le père Noël évolue ainsi d’un saint chrétien à un symbole de la saison des fêtes, associé à la fois à la générosité et au commerce.